La CNDP a publié le 26 juin 2024 (3 mois réglementaires après la clôture du débat public) son rapport final sur le débat public Avenir de la Mer, à lire ici : Avenir de la Mer : compte-rendu CNDP
Dans la SYNTHÉSE publiée par la CNDP, on retrouve plusieurs points soulevés par Anglet Vert Océan lors du débat et dans le Cahier d'Acteur n°14 rédigé par notre association, notamment :
- Le climat et ses effets sur le trait de côte, qui remet en cause l’urbanisation littorale et le modèle de tourisme de masse.
- Des espaces remarquables et remarqués comme l’estuaire de la Gironde, le bassin d’Arcachon ou le gouf de Capbreton (et l'estuaire de l'Adour, NDLR) : supports de nombreuses activités économiques mais aussi forts d’une grande richesse biologique, ces espaces sont soumis à de nombreuses pollutions d’origine terrestre, d’où la grande acuité du lien terre-mer, et une demande récurrente de protection plus stricte.
Dans son BILAN, la CNDP note sur le thème de la Gouvernance le point suivant qui rejoint nos préoccupations :
Le deuxième sujet concerne le lien terre-mer et la pollution terrestre, sujet qui est apparu comme une préoccupation importante des personnes ayant participé au débat. Selon le public, si l’état écologique de la mer le long du littoral dépend en grande partie de la pollution terrestre – plastiques, pesticides, produits pharmaceutiques, etc. - n’est-ce pas sur ce plan que se situe la priorité de l’action ? L’admettre signifie alors que l’État doit intégrer la gestion des bassins- versants et la protection contre la pollution d’origine terrestre, et élargir la gouvernance de la protection de la mer à des échelons administratifs et à d’autres acteurs, institutionnels ou non. Il s’agit de choisir s’il faut continuer à mener une planification terrestre et maritime détachée l’une de l’autre en termes de croisement des connaissances et des acteurs ou s’il faut passer à une gouvernance commune et intégrée.
La CNDP a également relevé les approches concernant le tourisme :
Deux approches ont émergé, celle « douce », prônant une poursuite du tourisme tel qu’il est mais avec des ajustements en adaptant les pratiques et le matériel (moins polluants) ; celle restrictive, prônant la limitation de l’accès à certains espaces, voire l’interdiction complète de certaines activités, comme les croisières, à cause de leur impact écologique.
Le RAPPORT est complet. A lire en particulier p.151 et suivantes LES RÉSULTATS DU DÉBAT EN FAÇADE SUD-ATLANTIQUE (NOUVELLE-AQUITAINE), notamment en p.156 (protection des espaces naturels), p.158 (énergies thermiques de la mer), p.166 (tourisme) des extraits de notre Cahier d'Acteur n°14. A lire également en p.181 LES DEMANDES DE RÉPONSES ET RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES À LA FAÇADE SUD ATLANTIQUE.
Et maintenant ? Conformément à la loi, le Gouvernement doit produire une réponse écrite dans les trois mois qui suivent la publication de ce bilan et du compte rendu. La forte mobilisation du public pendant le débat mérite des réponses à la hauteur de son engagement. Quel sera le gouvernement qui répondra ? Le Gouvernement qui sera en place, prendra-t-il la mesure de cette promesse démocratique que le public a tenue ?
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Du 20 novembre 2023 au 26 avril 2024, la Commission Nationale du Débat Public lance un débat public sur la mer, le littoral et l'éolien en mer : La Mer en Débat principalement pour deux raisons :
D’une part, le public doit être informé et sensibilisé à l’état environnemental de la mer et à la biodiversité marine dans un contexte de changement climatique ;
D’autre part, le nombre de parcs éoliens envisagés par le Gouvernement devrait avoir un impact significatif sur une partie du littoral, sur la mer et les activités liées, ainsi que l’environnement.
Depuis plusieurs mois, la CNDP prépare activement ce débat à forts enjeux : à ce stade, plus de 1000 personnes (acteurs de terrain, élus, scientifiques, associations, pêcheurs, acteurs économiques, etc.) ont été rencontrées pour aider la CNDP à en concevoir la préparation et l’organisation.
Le débat public « La mer en débat » débutera à la fin de l’année 2023 et se terminera au printemps 2024, et devra mobiliser le plus largement possible. Il doit informer tous les publics, qu’ils résident sur le littoral ou non, et leur permettre de participer aux choix qui détermineront l’avenir de la mer et la place de l’énergie dans la mer.
Plateforme participative en ligne, rencontres sur le terrain, événements nationaux, etc., feront vivre ce débat, qui s’appuiera notamment sur la collaboration de scientifiques.
Pour l'éolien en mer proprement dit, le golfe de Gascogne n'est pas aujourd'hui identifié comme zone propice (https://www.eoliennesenmer.fr), les contraintes géoenvironnementales étant rédhibitoires.
Sur la façade atlantique, notre littoral angloy est particulièrement exposé et ses problématiques (préservation, trait de côte, biodiversité, surfréquentation, ...) devront être abordées dans le débat. L'énergie en mer réalisable dans le golfr de Gascogne devra être adressée, en particulier le projet Wavepi porté par la Région et la CAPB de ferme houlomotrice au large de nos côtes.
Dans ce débat, Anglet Vert Océan tient sa place :
- en participant à l'Atelier organisé par la CNDP à Bayonne le 23/02/2024
- en soumettant une contribution sous forme de Cahier d'Acteur le 29/02/2024 : Cahier d'acteur n°14 - Anglet Vert Océan
PARTICIPEZ SUR LE SITE DEDIÉ DE LA CNDP : La Mer en Débat
Dossier Sud-Ouest : Débat public : Avenir de la Mer. Avenir de la mer - Débat public Participez !
Entretien à Sud-Ouest du 5 janvier de Julie DUMONT, déléguée régionale de la CNDP en Nouvelle-Aquitaine (Julie DUMONT interviendra lors des XIXèmes Rencontres Littorales d'Anglet organisées par Anglet Vert Océan le 30 mai 2024 :
La qualité des eaux côtières : la côte sud-atlantique est plutôt moins polluée que les autres littoraux français, ce n'est pas une raison pour ne rien faire :